Expression

2017-03-08

Fidélité à ma famille politique

Chers amis,

Je tenais à revenir vers vous à la suite des remous ayant perturbé la campagne du candidat LR à la présidentielle, désigné à la primaire pour représenter la droite et le centre.

Le calendrier judiciaire et médiatique aidant, j’ai été -comme vous- suspendu aux lèvres de François Fillon à l’annonce faite par les juges d’instruction de le convoquer en vue de sa mise en examen, jusqu’à ce qu’il annonce son maintien.

Comme beaucoup d’élus et de cadres de la droite et du centre, je me suis interrogé, je me suis questionné sur le soutien que j’ai accordé à un homme depuis près de 20 ans. Aujourd’hui,  je ne regrette pas d’avoir contribué à une tribune demandant le retrait de la candidature de François Fillon car je suis très attaché au respect de la parole donnée.

Si je reste persuadé que notre candidat bénéficiera d’une nullité procédurale, je suis, en tant qu’élu, plus favorable à la victoire de notre parti et de nos idées qu’à celle d’une personne, parce que je suis convaincu que le projet porté par notre famille politique est le plus à même de redresser notre pays.

Il est effectivement des moments, dans la carrière politique d’un homme, où son passé de militant ressurgit et se doit de lui rappeler que notre première valeur est le rassemblement, voulu par le général de Gaulle dès 1945 et perpétué depuis par le mouvement gaulliste.

Le gaullisme, c’est aussi faire sienne une certaine idée de la France, où la dictature des partis, des courants et des coalitions d’intérêts n’ont pas à briser l’heureuse rencontre entre un homme et le peuple français. Cette dynamique, le choix des primaires ouvertes dans notre parti y a mis fin, donnant naissance aux courants au sein de notre parti et rendant possible de sempiternelles querelles d’égos. Imagine-t-on le général de Gaulle désigné par des primaires ?

Désormais, le Bureau politique des Républicains ayant définitivement tranché la question, la fidélité à ma famille politique, mes convictions gaullistes m’obligent envers celui-ci.

Ce rassemblement, vous l’avez constitué une première fois, en désignant aux primaires avec une assise immense François Fillon pour nous représenter à l’élection présidentielle.

A vos côtés, nous allons donc porter - n’en déplaise à nos adversaires politiques – un projet ambitieux pour faire gagner la France face au dilemme cornélien que le microcosme parisien cherche à vous imposer à grands coups de sondage.

Si je doute comme certains d’entre vous d’une issue forcément favorable à notre candidat, je sais que nos idées sont les seules à même de défaire Madame Le Pen à l’orée du second tour de cette campagne.

Ces idées, vous les avez choisies, vous les avez plébiscitées et en dépit des déboires que peut rencontrer François Fillon aujourd’hui,  elles restent envers et contre tous, celles de notre famille politique, celles qui correspondent à nos convictions et peuvent, enfin, permettre une authentique alternance politique que les Français n’ont pas obtenue en 2012.