Effritements

La bourdonnante actualité politique ne permet plus à aucun de nos compatriotes d’ignorer que notre pays se désagrège quotidiennement. Aucun segment sociétal n’est aujourd’hui épargné par les maux qui gangrènent l’ensemble de notre pays. Pendant que nos banlieues s’embrasent, l’exécutif semble interdire aux médias d’en parler, au point d’en devenir ectoplasmique aux yeux de l’opinion. Las ! Les Français sont aujourd’hui prompts à engager les efforts nécessaires pour tourner définitivement cette page désastreuse.

Quels modèles de société nous sont offerts ?

D’une part, un choix de société du tout-étatique, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, en passant par la gauche du PS représentée par Benoît Hamon, pour qui il y a toujours un bouc-émissaire à désigner, de l’immigré à l’entrepreneur, et pour qui la croissance économique repose sur une intervention de la puissance publique, alors que les dettes de l’Etat croissent dramatiquement.

D’autre part, un choix du laissez-faire sans réserves, où un candidat créé de toutes formes par les médias, sans aucune assise électorale, ni de soutiens partisans clairs, se plaît à naviguer dans l’opportunité que représente la bipolarisation croissante du spectre politique, ouvrant la place à un « extrême-centre » dont nous ne connaissons ni les convictions politiques, ni le programme concret, navigant du Mariage Pour Tous à des prises de position anti-coloniales. Ses soutiens sont en revanche parfaitement identifiables, sans que personne ne semble s’inquiéter des coteries et autres prébendes dont bénéficie le candidat du « mouvement ».

Enfin reste notre candidat, François Fillon. Après plusieurs semaines d’un abreuvement ad nauseam des médias hexagonaux, notre candidat a cessé de perdre des points dans les sondages et se situe au même niveau que le candidat du « mouvement ». Mais, outre notre cuir solide, notre famille politique dispose avant tout d’un programme, approuvé librement par des Français lors de primaires ouvertes, avec une participation importante, ce qui le rend légitime. Et le candidat défendant ce programme nous le soutenons avec la même légitimité.

Pendant que Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, et Emmanuel Macron jouent aux candidats antisystèmes, prompts à abreuver de populisme des concitoyens impuissants, et dépourvus d’espoir devant le délitement de notre système économique, éducatif, social et bien sûr culturel, notre famille politique se rassemble et reste soudée, avec un programme courageux, qui n’a pas honte de dire aux Français la vérité et des efforts qu’il faudra engager pour sauver ce pays.

Allègement des charges salariales et patronales, réforme du RSI, suppression de l’impôt sur les successions, revalorisation des petites retraites entre 500 et 1000 euros,  abaissement de la majorité pénale à 16 ans, suspension des allocations familiales pour les familles abandonnant leurs enfants à la rue et à la délinquance, apaisement des relations avec la Russie, indépendance de la France à l’échelle internationale, voilà les sujets sur lesquels nos compatriotes se rejoignent et sont prêts à faire concorde, garants de l’unité nationale. C’est seulement en assumant le débat d’idées et non des postures toute opportunes que nous reprendrons le contrôle de notre destin et que nous endiguerons des effritements que nous avons la force de combattre.



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