Etat des droites : face aux impasses nationales, des solutions territoriales

Chers amis,

Alors que la rentrée débute, je souhaite profiter de ces quelques lignes pour dresser, avec vous, le bilan et les perspectives d’avenir offertes à notre famille politique.

Mai 2017 : Emmanuel Macron, alors en marche vers l’Elysée, a remporté le duel de ce second tour historique qui a vu le candidat FN prendre, pour la première fois, la place de la droite républicaine.

Pourtant, le piètre résultat de Marine Le Pen au second tour – sans revenir sur un débat ayant confirmé ses talents de démagogue mais aussi son inaptitude à gouverner les Français – ne permet aujourd’hui guère à ce parti de prétendre remplacer la droite républicaine aux yeux des électeurs, comme l’abstention en a singulièrement témoigné.

Schizophrénique, le FN est aujourd’hui tiraillé entre deux tendances : celle des trop rares tenants de l’ouverture, des contrats de mandature, au prix de compromis réalistes pour gouverner, et une poignée d’irréductibles partisans d’un repli de la France sur elle-même et d’une attitude de refus pavlovienne du compromis. Bref, rien de nouveau sous le soleil noir de l’extrême-droite qui continuera à réchauffer, comme la France Insoumise, la recette éculée du populisme.

La même hémiplégie contamine notre mouvement : les candidats à la présidence – les mêmes ayant organisé notre défaite en 2017 – souhaitent tous devenir le calife (ou plutôt le pape) de ce qui est devenu une Eglise abandonnée par ses fidèles. Cette attitude d’apparatchik est d’autant plus condamnable qu’elle conforte des logiques carriéristes – dont les Français se détournent, à raison, sans vergogne – et ne propose aucun projet d’avenir.

Aujourd’hui, c’est donc fort de ces constats et pour sortir de cette ornière que je rejoins la démarche entreprise par Christian Estrosi de réunir des représentants de nos territoires afin qu’une authentique fédération de citoyens, refusant le monolithisme parisien, renaisse depuis les quatre coins de notre si beau pays.

Fortes de leurs solidarités, nos collectivités locales sont les plus proches de nos concitoyens et de leurs préoccupations quotidiennes : elles démontrent inlassablement le pouvoir fédérateur de nos villes, intercommunalités et régions et leur capacité à créer des perspectives économiques et sociales adaptées aux réalités de chaque territoire. Une nouvelle fois, c’est le local qui éclaire et construit le national, et non l’inverse.

Des chapelles disséminées ci et là dans notre pays, à nous de nous rassembler nos terroirs et d’engager un nouveau pacte républicain à même de redonner confiance aux électeurs.




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